Connaissez-vous l’aménagement flexible (flexible seating)? Il s’agit d’une nouvelle tendance qui vient des États-Unis et qui gagne en popularité dans les écoles primaires du Québec. Parfois dérangeant et déstabilisant au début, tant pour les enseignants que les enfants (et même certains parents!), l’aménagement flexible comporte de nombreux avantages.
L’aménagement flexible, qu’est-ce que c’est?
Dans une classe flexible, l’enseignant donne très peu d’enseignement magistral, c’est-à-dire debout devant les enfants assis à leur pupitre, en rangées. Les élèves travaillent la plupart du temps en stations. On peut donc les observer qui :
Les technologies occupent aussi une place de choix dans ce type d’aménagement. On y retrouve donc des ordinateurs portables, des tablettes et un tableau blanc interactif (TBI).
Mais ne vous détrompez pas, les enfants ne peuvent pas faire tout ce qu’ils veulent, au gré de leur humeur. L’enseignant adapte sa pédagogie en conséquence et définit, dès la rentrée, les règles à suivre pour que l’année se déroule bien pour tous les élèves. Et pour éviter que 10 enfants se disputent un seul divan ou quatre fauteuils poires (bean-bags), la création d’un tableau de réservations s’avère essentielle.
Et bien sûr, les élèves ne peuvent pas passer tout leur temps à la même station, à faire seulement leurs activités préférées. Ils doivent voir toute la matière prévue au programme scolaire.
Les effets positifs de l’aménagement flexible
Les bienfaits de l’aménagement flexible sont nombreux. Selon plusieurs témoignages recueillis, les enfants s’y sentent plus libres, comme si la classe leur appartenait.
Des études réalisées à New York et au Texas démontrent que travailler debout, bouger et varier les postures augmentent la capacité d’attention, favorisent l’apprentissage et contribuent à combattre la sédentarité.
De plus, selon de nombreux enseignants qui ont adopté cette approche, il semblerait que l’aménagement flexible favorise l’autonomie, la productivité ainsi que les compétences en résolution de problèmes, en pensée critique et en collaboration. Et la cerise sur le sundae : beaucoup moins de temps à faire régner la discipline, et beaucoup plus à enseigner et à superviser.
En y réfléchissant bien, c’est logique tout cela : l’enfant qui peut choisir l’endroit où il se sent le plus confortable est plus ouvert à l’apprentissage, se sent plus engagé envers sa réussite et offre un meilleur rendement. Un enfant qui s’amuse apprend toujours mieux!
